Un week-end au soleil éco citoyen

Je profite de cette accalmie de chaleur pour voir ce que vous avez fait ce week-end.

Ce week-end, à Toulouse, il y avait différentes solutions pour lutter contre la chaleur. La première étant d’avoir une piscine, mais pour cela il faut avoir une maison, malheureusement ce n’est pas le cas pour moi :-(

Ou de partir au bord de l’eau, mer méditerranéenne ou océan, l’un comme l’autre il faut compter environ 1h30 à 2h, ce qui n’est pas possible à 15 jours d’un accouchement… raté pour cette solution. Donc la solution permettant d’avoir la fraîcheur sans les kilomètres à été trouvée sur les bords de la Garonne au niveau de Portet sur Garonne qui célébrait les journées de la nature. Avec comme thème « Zoom sur la nature » et des animations sur le tri, les animaux et l’alimentation locale. Cette manifestation avait lieu sur les berges du Ramier.

Nous reviendrons sur le sujet compostage et tri des déchets très prochainement avec un article spécifique sur le sujet. Par contre le coup de cœur vient d’un trio bruyant et dynamique relativement fou fou. Ce trio se prénomme La compagnie du 4, kesako (ou qu’es-aco comme l’on dit ici) ?

Une bande de dames, anciennes parisiennes s’étant installé dans le Tarn il y a de ça quelques années pour vivre différemment, nous ont fait un petit spectacle en musique sur le thème : Trier les déchets. L’approche est très ludique et dynamique, pas de culpabilisation ni de conseil moralisateur, juste une approche simple mais efficace : le message passe bien, même très bien, au niveau des parents et des enfants, soit un bilan plus que positif. Un grand nombre de bons penseurs devraient aller à la rencontre de ces trois femmes et prendre des idées et de l’inspiration. L’éco citoyenneté n’en sera que plus forte.

Nous allons vous proposez, d’ici un ou deux jours, les paroles de cette chanson éco citoyenne, très sympathique, pour un grand concours d’interprétation en vidéo, avec déguisement ou sans, l’objectif est d’être fun, sympa et de peut-être gagner des cadeaux éco citoyen. Quelques indices, la note de départ sera le  »la », l’air étant  »Aux champs Elysées  » de Joe Dassin.

Vous trouverez tout sur notre page Facebook avec date, textes, cadeaux à gagner, et principe de l’évaluation de l’équipe gagnante.

A très bientôt, et surtout il n’y a pas de mauvaise idées, que du fun.

Et si la maison basse consommation était aussi une maison écologique ?

La maison BBC dispose d’un label et est soumise à une certification. Elle doit répondre à des critères précis : une consommation d’énergie primaire de 50 kWhep/m².an et un test de perméabilité à l’air (0.6 m3/h.m²). La consommation d’énergie primaire est modulée en fonction de la zone géographique. La maison basse consommation est donc une maison étanche et consommant peu d’énergie. Mettons tout de suite les choses au point : la basse consommation est un objectif à soutenir et important car il ouvre la voie à de nouveaux types de bâtiment plus respectueux de notre environnement.

Cependant, les choses sont à relativiser. Une fois de plus, le label ouvrant droit au crédit d’impôt et à diverses aides, des opportunistes se sont engouffrés dans le marché du BBC. Le label présente en effet plusieurs failles. Tout d’abord la consommation d’énergie est une énergie primaire. Ainsi une « bonne » pompe à chaleur, c’est-à-dire avec un coefficient de performance important palliera un bâti peu performant en terme d’isolation. Quant au test d’étanchéité, il est réalisé après obstruction des ventilations souhaitées. Il s’agit donc d’évaluer les fuites et non de vérifier l’étanchéité réelle de la maison. De plus, aucune attention n’est portée sur le type de matériaux choisis.

Du coup, on peut faire du BBC avec  presque tout. Bien des promoteurs l’ont compris qui proposent des maisons en y collant un label BBC alors même que celui-ci n’est délivré qu’à postériori… et en majorant le prix en proportion des aides à venir bien sûr !

Voici quelques exemple d’aberrations de ces constructions :
- La VMC double flux est souvent écartée par les promoteurs alors même qu’elle apporte une réelle économie sur le chauffage, de l’ordre de 15 à 20 %. Sa consommation d’électricité supérieure à une ventilation simple flux est désavantagée dans les calculs.
- L’isolation est pratiquement toujours en laine de verre, moins chère, mais qui nécessite beaucoup plus d’énergie pour sa production et son recyclage que pratiquement tous les autres isolants (hormis le polystyrène). La durée de vie du produit et ses performances (en terme de déphasage par exemple) ne sont pas prises en compte.
- La certification est délivrée par des organismes qui possèdent une marge de manœuvre sur les critères. Ainsi, des produits certifiés dans d’autres pays européens sont refusés parce qu’ils n’ont pas la certification CSTB qui est rappelons-le payante … Parmi les organismes certificateurs se trouvent Promotelec dont un des adhérents est le CSTB … A quand une certification européenne indépendante ?

Le label BBC actuel est censé préfigurer la future RT2012. Espérons que des critères plus larges qu’un simple calcul logiciel permettront d’aboutir à des constructions réellement durables : basse consommation et respectueuses de l’environnement. Des normes pour le bien-être de tous et non au profit de lobbies et de quelques industriels qui n’ont pas su faire évoluer leur offre de produits.

Cette année c’était quoi pour la fête des mères ?

Vous avez misé sur l’électronique de pointe (lecteur MP3, téléphone 3G, ordinateur portable) ou avez vous misé sur le traditionnel appareil électroménager de dernière conception (fer à repasser, grille-pain, …) ?

Cette année, la fête des mères à sonné l’enterrement première classe d’une partie du contenu du Grenelle de l’environnement. L’un des sujets très importants en terme d’économie d’énergie rapide et accessible à tous a été jetée avec l’eau du bain et l’évolution de la réglementation et du marquage énergétique des produits électroménagers.

Le résultat de cette politique du ventre mou est mis en avant par l’association UFC-Que Choisir, lors de la publication de son enquête sur les prix des appareils électroménagers.

Voici en une phrase le résumé de la situation de ce marché :

Malgré l’ambition affichée d’une réduction de la consommation électrique des Français, les consommateurs ne sont absolument pas incités à acheter les appareils les moins énergivores.

Pour remédier à cette situation, l’association UFC-Que Choisir propose une solution simple et concrète : l’instauration d’un bonus-malus sur tous les appareils électroménagers.

Voyons ce qui ne marche pas à ce jour concernant le marché de l’électroménager à faible consommation d’énergie :

- L’échelle de l’étiquetage énergétique est obsolète : sur l’échelle de A à G, les appareils des classes les plus mauvaises ont disparu des rayons mais ces classes apparaissent toujours bel et bien sur l’étiquette. Résultat : quand il choisit un réfrigérateur de classe A, le consommateur, pensant faire un geste écologique, ignore acheter en réalité l’un des plus énergivores !

- Les appareils les plus performants sont absents des rayons : pour les réfrigérateurs, seuls 5% des appareils sont de classe A++, la plus économe actuellement. Pour les sèche-linge, même constat : seuls 13% des appareils sont en classe A. La discrimination à la distribution de ces produits est très forte, et là nous parlons d’un sujet que nous connaissant trop bien, par le nombre de portes qui nous ont été fermées de manière brutale par grand nombre d’industriels du secteur…

- L’économie d’énergie est hors de prix : les prix augmentent avec la classe énergétique et le surcoût entre deux classes est loin d’être anodin. Pour les réfrigérateurs, il faut débourser en moyenne 85 euros supplémentaires pour accéder à la classe A+, et 282 euros pour accéder à la classe A++. Pour les sèche-linges, c’est pire encore : il faut débourser 220 euros pour accéder à la classe B et 532 euros supplémentaires pour accéder à la classe A, la moins énergivore. Entre la complexité pour avoir accès aux produits faiblement énergivores, et la politique de prix réalisée par les marques leader sur ces produits, la mission de vous proposer une offre pertinente en terme de produits et de prix s’avère complexe, même si nous ne nous avouons pas battu.

- Pire, aujourd’hui, le geste écologique n’est pas un investissement rentable. En effet, contrairement à une idée reçue, le surcoût à l’achat n’est pas compensé par l’allègement de la facture électrique. Concrètement, sur le réfrigérateur-congélateur, le surcoût de 85 euros pour accéder à la classe A+ n’est amorti qu’au bout de 10 ans. C’est pour cela que nous continuons de nous battre pour vous proposer rapidement une offre complète de produits électroménagers à faible consommation de type A+ et A++ à des prix tout à fait corrects et permettant un retour sur investissement dans un délai acceptable.

Afin de développer et démocratiser les appareils peu énergivores, il faut impérativement agir sur les deux leviers incitatifs pour le consommateur :

- L’information, et là nous comptons sur des gens comme l’UFC-Que Choisir

- Le prix, et pour cette partie, à nous de bien négocier avec les gens qu’il faut

L’association UFC-Que Choisir dans le cadre de son combat pour démocratiser l’électroménager économe propose:

- Une réactualisation de l’étiquetage énergétique pour que l’échelle soit en adéquation avec la réalité des produits et sa généralisation à tous les appareils électriques de la maison (TV, ordinateur, fer à repasser…)

- L’extension aux appareils électroménagers du dispositif du bonus-malus qui a déjà fait ses preuves pour l’automobile, à l’instar de ce qui existe en Italie, aux Pays-Bas ou en Belgique sur la famille électroménager.

Pour en savoir plus sur l’étude : Article de Que choisir

Notre combat n’est pas gagné mais nous allons réussir notre pari de vous présenter une offre de produit à faible consommation à un bon prix. Donc avec l’arrivée de la fête des pères, ouvrez l’œil dans les prochaines semaines.

Avec le retour des beaux jours, la production de déchets organiques augmente…

Le composteur pour réduire ses déchets

Eh oui, les beaux jours arrivent, très doucement je vous le concède, mais ils sont bien là. Les tondeuses tournent à plein régime, les marchés affichent des étalages de fruits et légumes de plus en plus sympathiques.  Fini les fruits et légumes d’hiver moroses et tristounets.

L’été est bien en approche, bien sur que de consommer des fruits et légumes du coin de saison est une bonne chose, mais sans oublier que tous ces produits ne sont pas consommables à 100%, malheureusement.

Petite question pratique : d’après vous combien de kg sont produits de déchets par jour ou par an, par une famille de 4 personnes ? Environ 1,5 tonnes par an, soit environ 1 Kg par jour pour chaque français. En sachant que les déchets organiques représentent environ 29% du poids total. Ce 1/3 de déchets peut éviter d’aller dans la filière de traitement des déchets très simplement grâce aux composteurs, pour les gens ayant un jardin, pas la peine d’avoir 3000 hectares, il vous suffit d’avoir un bout de terre de moins de 1 m2. Ce qui est tout à fait jouable même pour des maisons de ville. Pour ceux qui vivent en appartement, nous voyons arriver des solutions pour balcon, ou cuisine relativement intéressantes. Pour en revenir au jardin, vous avez des versions très compactes ayant des formes de demi-cloche retournée, ou des cubes classiques et maintenant des cubes haute efficacité, pour les gens ayant un grand besoin et rapide, de compostage. Souvent les communes proposent des aides à l’acquisition de ce type de produit ayant un impact très important sur les volumes de collecte de déchets, de carburant pour transporter toutes ces tonnes de déchets, qui peuvent très bien finir leur vie au fond du jardin à côté de la cabane en bois, pour ceux qui on une cabane. Soit un impact à terme sur les différentes taxes locales.

Voici quelques conseils avant de vous lancez:

La transformation des matières organiques se fait naturellement. Mais pour produire un bon compost, il est nécessaire de respecter trois règles simples :

- Mélanger les différents catégories de déchets,

- Aérer les matières,

- Surveiller l’humidité.

Que peut-on composter ?

Tous les déchets organiques, à différents degrés, sont compostables (idéalement un peu de tout est la bonne solution) :

- Déchets de cuisine : épluchures, coquilles d’oeufs, marc de café, pain, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés…

- Déchets du jardin : tontes de gazon, feuilles, fleurs fanées, mauvaises herbes…

- Déchets de maison : mouchoirs en papier, plantes d’intérieur, essuie-tout ‘non souillés par des produits polluants’

A vous de jouer.

En savoir plus : Composteurs de jardin

Les eco-concerts avec Recycling Party

Un drôle de week-end, entre pluie et soleil, printemps et automne. Devions-nous envisager de mettre le chauffage de nouveau en route ou installer un récupérateur d’eau de pluie en prévision des sécheresses de l’été… si l’été arrive avant Noël. La semaine qui a précédée ce week-end fut riche en occupations intellectuelles sur la protection de la planète avec l’étude du Grenelle II. Nous voilà partis pour quinze jours de « il fallait ceci ou cela, le gouvernement veut tuer telle ou telle filière ». Ce qui ce serait bien, c’est que les différentes filières soient autonomes et ne dépendent pas d’aides gouvernementales plus qu’importantes. Car comment être juge et partie sur l’éolien quand on possède le fournisseur d’énergie historique pro-nucléaire et solaire photovoltaïque, ou militer pour les ENR quand au même moment ils votent et autorisent un terminal à charbon, top la lutte contre les CO2 ! Pendant ce temps, il y a des gens qui agissent dans le bon sens avec des actions novatrice.

Une entrée gratuite pour un concert contre un appareil électronique à recycler : telle est l’opération imaginée par ERP, (éco organisme qui regroupe collectivités locales et entreprises) et BuzzMyBand, (une plateforme de production musicale communautaire). L’idée est de sensibiliser les plus jeunes que l’usage de la technologie à un impact en terme d’environnement, si on ne fait rien contre. Certaines tranches de la population se prêtent au jeu sans concession et permettent à la France de se situer dans la moyenne européenne en la matière. D’autres ont encore, comme les jeunes urbains et les 18-30 ans, plus de mal à se mobiliser, étant eux-même les plus gros consommateurs d’équipements électriques et électroniques (EEE) et de concert. Ils en changent régulièrement mais sont peu sensibles à la nécessité de les rapporter à un point de collecte lorsque leurs équipements sont usagés. C’est de ce constat que l’idée de la Recycling Party est née. Afin de sensibiliser le public au tri sélectif : un concert inédit, avec une scène musicale riche, où l’entrée est gratuite pour tous ceux qui amènent un appareil électronique ou électrique usagé. Une démarche ingénieuse et insolite pour sensibiliser les jeunes à la collecte de ces produits.

Car que faire d’une télévision à écran cathodique qui fonctionne encore, mais que l’on a remplacée par un écran plat ? Et quel sort réserver à un mixeur en panne dont on ne sait pas s’il est réparable ? La fin de vie de ces appareils représente un enjeu environnemental de premier ordre. Si la filière de collecte et de recyclage des DEEE est opérationnelle depuis près de 4 ans en France, son succès repose plus que jamais sur la volonté du consommateur de trier ces équipements usagés afin d’enclencher le processus de recyclage.

Quatre villes (Paris, Lyon, Toulouse et Angoulême) vont accueillir cette opération de découverte durable, d’abord la découverte de l’importance du recyclage et du tri sélectif ainsi que de futur star de la chanson française.
Pour assister à ces concerts d’un genre nouveau, un geste simple : l’entrée est gratuite pour toute personne qui ramène un produit électrique ou électronique usagé. Sur le site du BuzzMyBand vous pouvez voter pour les artistes composant l’affiche des différentes dates. Un acte éco-citoyen et sympa où en plus vous pouvez choisir l’affiche du concert.

Pour en savoir plus :
http://www.buzzmyband.com/

Solaire : tout ce qui brille n’est pas or

Le reportage sur France 2 d’Envoyé Spécial du 29 avril a amené de nombreuses interrogations de particuliers sur les énergies renouvelables et en particulier sur les panneaux solaires photovoltaïques. « Tout ce qui est simple est faux, tout ce qui ne l’est pas est inutilisable » disait Paul Valéry. Ainsi ce reportage aux travers de quelques exemples ne montre pas la règle mais bien les exceptions. Cette semaine a lieu les journées européennes du solaire, censées populariser les systèmes solaires. Peut-on s’attendre à ce que les installateurs fassent preuve de pédagogie et se démarquer des vendeurs de porte-à-porte qui vendent du solaire ou des pompes à chaleur aujourd’hui comme ils vendaient des encyclopédies il y a 10 ans et vendront n’importe quoi d’autre dans quelque temps ? Il faut le souhaiter.

Mais force est de constater qu’aujourd’hui la filière des énergies renouvelables et particulièrement le photovoltaïque souffre de dysfonctionnement propre à un accroissement trop rapide de l’activité et à un « laissez-faire laisser-aller » des gouvernants et de quelques lobbies. Nous sommes en train d’en payer le prix. En accordant des aides nombreuses sans contre partie le gouvernement a créé une bulle dans laquelle se sont engouffrés les opportunistes, pour ne pas dire les escrocs… Le résultat est là : 50 % des installations ne sont pas aux normes, les dépôts de bilan se multiplient d’installateurs peu scrupuleux, les particuliers lésés par des toits rendus non étanches sont de plus en plus nombreux.

Ces affaires ne représentent que peu de cas heureusement. Mais ils montrent les carences de certains à organiser de manière durable et viable une filière sans compter sur des aides massives, que nous payons au final en tant que contribuables. Une fois de plus ceux qui s’efforcent de bien faire leur travail paieront pour ceux qui s’en mettent plein les poches. Dans quelques semaines, les panneaux devront répondre à de nouvelles règles d’installation et d’intégration plus drastiques, mais quels seront les contrôles ? Les panneaux devront assurer l’étanchéité du toit… un non-sens auquel les assureurs répondent en assurant de plus en plus difficilement les installations.

En cette semaine des Journées européennes du solaire, le temps est au gris et ne porte pas forcément à l’optimisme sur le solaire. Espérons que pour l’ouverture de l’examen du Grenelle II, des bonnes nouvelles puissent émerger et sortir les énergies renouvelables de la spirale de mauvaises nouvelles enclenchée depuis l’échec de Copenhague.