Cette année c’était quoi pour la fête des mères ?

Vous avez misé sur l’électronique de pointe (lecteur MP3, téléphone 3G, ordinateur portable) ou avez vous misé sur le traditionnel appareil électroménager de dernière conception (fer à repasser, grille-pain, …) ?

Cette année, la fête des mères à sonné l’enterrement première classe d’une partie du contenu du Grenelle de l’environnement. L’un des sujets très importants en terme d’économie d’énergie rapide et accessible à tous a été jetée avec l’eau du bain et l’évolution de la réglementation et du marquage énergétique des produits électroménagers.

Le résultat de cette politique du ventre mou est mis en avant par l’association UFC-Que Choisir, lors de la publication de son enquête sur les prix des appareils électroménagers.

Voici en une phrase le résumé de la situation de ce marché :

Malgré l’ambition affichée d’une réduction de la consommation électrique des Français, les consommateurs ne sont absolument pas incités à acheter les appareils les moins énergivores.

Pour remédier à cette situation, l’association UFC-Que Choisir propose une solution simple et concrète : l’instauration d’un bonus-malus sur tous les appareils électroménagers.

Voyons ce qui ne marche pas à ce jour concernant le marché de l’électroménager à faible consommation d’énergie :

- L’échelle de l’étiquetage énergétique est obsolète : sur l’échelle de A à G, les appareils des classes les plus mauvaises ont disparu des rayons mais ces classes apparaissent toujours bel et bien sur l’étiquette. Résultat : quand il choisit un réfrigérateur de classe A, le consommateur, pensant faire un geste écologique, ignore acheter en réalité l’un des plus énergivores !

- Les appareils les plus performants sont absents des rayons : pour les réfrigérateurs, seuls 5% des appareils sont de classe A++, la plus économe actuellement. Pour les sèche-linge, même constat : seuls 13% des appareils sont en classe A. La discrimination à la distribution de ces produits est très forte, et là nous parlons d’un sujet que nous connaissant trop bien, par le nombre de portes qui nous ont été fermées de manière brutale par grand nombre d’industriels du secteur…

- L’économie d’énergie est hors de prix : les prix augmentent avec la classe énergétique et le surcoût entre deux classes est loin d’être anodin. Pour les réfrigérateurs, il faut débourser en moyenne 85 euros supplémentaires pour accéder à la classe A+, et 282 euros pour accéder à la classe A++. Pour les sèche-linges, c’est pire encore : il faut débourser 220 euros pour accéder à la classe B et 532 euros supplémentaires pour accéder à la classe A, la moins énergivore. Entre la complexité pour avoir accès aux produits faiblement énergivores, et la politique de prix réalisée par les marques leader sur ces produits, la mission de vous proposer une offre pertinente en terme de produits et de prix s’avère complexe, même si nous ne nous avouons pas battu.

- Pire, aujourd’hui, le geste écologique n’est pas un investissement rentable. En effet, contrairement à une idée reçue, le surcoût à l’achat n’est pas compensé par l’allègement de la facture électrique. Concrètement, sur le réfrigérateur-congélateur, le surcoût de 85 euros pour accéder à la classe A+ n’est amorti qu’au bout de 10 ans. C’est pour cela que nous continuons de nous battre pour vous proposer rapidement une offre complète de produits électroménagers à faible consommation de type A+ et A++ à des prix tout à fait corrects et permettant un retour sur investissement dans un délai acceptable.

Afin de développer et démocratiser les appareils peu énergivores, il faut impérativement agir sur les deux leviers incitatifs pour le consommateur :

- L’information, et là nous comptons sur des gens comme l’UFC-Que Choisir

- Le prix, et pour cette partie, à nous de bien négocier avec les gens qu’il faut

L’association UFC-Que Choisir dans le cadre de son combat pour démocratiser l’électroménager économe propose:

- Une réactualisation de l’étiquetage énergétique pour que l’échelle soit en adéquation avec la réalité des produits et sa généralisation à tous les appareils électriques de la maison (TV, ordinateur, fer à repasser…)

- L’extension aux appareils électroménagers du dispositif du bonus-malus qui a déjà fait ses preuves pour l’automobile, à l’instar de ce qui existe en Italie, aux Pays-Bas ou en Belgique sur la famille électroménager.

Pour en savoir plus sur l’étude : Article de Que choisir

Notre combat n’est pas gagné mais nous allons réussir notre pari de vous présenter une offre de produit à faible consommation à un bon prix. Donc avec l’arrivée de la fête des pères, ouvrez l’œil dans les prochaines semaines.

Solaire : tout ce qui brille n’est pas or

Le reportage sur France 2 d’Envoyé Spécial du 29 avril a amené de nombreuses interrogations de particuliers sur les énergies renouvelables et en particulier sur les panneaux solaires photovoltaïques. « Tout ce qui est simple est faux, tout ce qui ne l’est pas est inutilisable » disait Paul Valéry. Ainsi ce reportage aux travers de quelques exemples ne montre pas la règle mais bien les exceptions. Cette semaine a lieu les journées européennes du solaire, censées populariser les systèmes solaires. Peut-on s’attendre à ce que les installateurs fassent preuve de pédagogie et se démarquer des vendeurs de porte-à-porte qui vendent du solaire ou des pompes à chaleur aujourd’hui comme ils vendaient des encyclopédies il y a 10 ans et vendront n’importe quoi d’autre dans quelque temps ? Il faut le souhaiter.

Mais force est de constater qu’aujourd’hui la filière des énergies renouvelables et particulièrement le photovoltaïque souffre de dysfonctionnement propre à un accroissement trop rapide de l’activité et à un « laissez-faire laisser-aller » des gouvernants et de quelques lobbies. Nous sommes en train d’en payer le prix. En accordant des aides nombreuses sans contre partie le gouvernement a créé une bulle dans laquelle se sont engouffrés les opportunistes, pour ne pas dire les escrocs… Le résultat est là : 50 % des installations ne sont pas aux normes, les dépôts de bilan se multiplient d’installateurs peu scrupuleux, les particuliers lésés par des toits rendus non étanches sont de plus en plus nombreux.

Ces affaires ne représentent que peu de cas heureusement. Mais ils montrent les carences de certains à organiser de manière durable et viable une filière sans compter sur des aides massives, que nous payons au final en tant que contribuables. Une fois de plus ceux qui s’efforcent de bien faire leur travail paieront pour ceux qui s’en mettent plein les poches. Dans quelques semaines, les panneaux devront répondre à de nouvelles règles d’installation et d’intégration plus drastiques, mais quels seront les contrôles ? Les panneaux devront assurer l’étanchéité du toit… un non-sens auquel les assureurs répondent en assurant de plus en plus difficilement les installations.

En cette semaine des Journées européennes du solaire, le temps est au gris et ne porte pas forcément à l’optimisme sur le solaire. Espérons que pour l’ouverture de l’examen du Grenelle II, des bonnes nouvelles puissent émerger et sortir les énergies renouvelables de la spirale de mauvaises nouvelles enclenchée depuis l’échec de Copenhague.