Les eco-concerts avec Recycling Party

Un drôle de week-end, entre pluie et soleil, printemps et automne. Devions-nous envisager de mettre le chauffage de nouveau en route ou installer un récupérateur d’eau de pluie en prévision des sécheresses de l’été… si l’été arrive avant Noël. La semaine qui a précédée ce week-end fut riche en occupations intellectuelles sur la protection de la planète avec l’étude du Grenelle II. Nous voilà partis pour quinze jours de « il fallait ceci ou cela, le gouvernement veut tuer telle ou telle filière ». Ce qui ce serait bien, c’est que les différentes filières soient autonomes et ne dépendent pas d’aides gouvernementales plus qu’importantes. Car comment être juge et partie sur l’éolien quand on possède le fournisseur d’énergie historique pro-nucléaire et solaire photovoltaïque, ou militer pour les ENR quand au même moment ils votent et autorisent un terminal à charbon, top la lutte contre les CO2 ! Pendant ce temps, il y a des gens qui agissent dans le bon sens avec des actions novatrice.

Une entrée gratuite pour un concert contre un appareil électronique à recycler : telle est l’opération imaginée par ERP, (éco organisme qui regroupe collectivités locales et entreprises) et BuzzMyBand, (une plateforme de production musicale communautaire). L’idée est de sensibiliser les plus jeunes que l’usage de la technologie à un impact en terme d’environnement, si on ne fait rien contre. Certaines tranches de la population se prêtent au jeu sans concession et permettent à la France de se situer dans la moyenne européenne en la matière. D’autres ont encore, comme les jeunes urbains et les 18-30 ans, plus de mal à se mobiliser, étant eux-même les plus gros consommateurs d’équipements électriques et électroniques (EEE) et de concert. Ils en changent régulièrement mais sont peu sensibles à la nécessité de les rapporter à un point de collecte lorsque leurs équipements sont usagés. C’est de ce constat que l’idée de la Recycling Party est née. Afin de sensibiliser le public au tri sélectif : un concert inédit, avec une scène musicale riche, où l’entrée est gratuite pour tous ceux qui amènent un appareil électronique ou électrique usagé. Une démarche ingénieuse et insolite pour sensibiliser les jeunes à la collecte de ces produits.

Car que faire d’une télévision à écran cathodique qui fonctionne encore, mais que l’on a remplacée par un écran plat ? Et quel sort réserver à un mixeur en panne dont on ne sait pas s’il est réparable ? La fin de vie de ces appareils représente un enjeu environnemental de premier ordre. Si la filière de collecte et de recyclage des DEEE est opérationnelle depuis près de 4 ans en France, son succès repose plus que jamais sur la volonté du consommateur de trier ces équipements usagés afin d’enclencher le processus de recyclage.

Quatre villes (Paris, Lyon, Toulouse et Angoulême) vont accueillir cette opération de découverte durable, d’abord la découverte de l’importance du recyclage et du tri sélectif ainsi que de futur star de la chanson française.
Pour assister à ces concerts d’un genre nouveau, un geste simple : l’entrée est gratuite pour toute personne qui ramène un produit électrique ou électronique usagé. Sur le site du BuzzMyBand vous pouvez voter pour les artistes composant l’affiche des différentes dates. Un acte éco-citoyen et sympa où en plus vous pouvez choisir l’affiche du concert.

Pour en savoir plus :
http://www.buzzmyband.com/

Solaire : tout ce qui brille n’est pas or

Le reportage sur France 2 d’Envoyé Spécial du 29 avril a amené de nombreuses interrogations de particuliers sur les énergies renouvelables et en particulier sur les panneaux solaires photovoltaïques. « Tout ce qui est simple est faux, tout ce qui ne l’est pas est inutilisable » disait Paul Valéry. Ainsi ce reportage aux travers de quelques exemples ne montre pas la règle mais bien les exceptions. Cette semaine a lieu les journées européennes du solaire, censées populariser les systèmes solaires. Peut-on s’attendre à ce que les installateurs fassent preuve de pédagogie et se démarquer des vendeurs de porte-à-porte qui vendent du solaire ou des pompes à chaleur aujourd’hui comme ils vendaient des encyclopédies il y a 10 ans et vendront n’importe quoi d’autre dans quelque temps ? Il faut le souhaiter.

Mais force est de constater qu’aujourd’hui la filière des énergies renouvelables et particulièrement le photovoltaïque souffre de dysfonctionnement propre à un accroissement trop rapide de l’activité et à un « laissez-faire laisser-aller » des gouvernants et de quelques lobbies. Nous sommes en train d’en payer le prix. En accordant des aides nombreuses sans contre partie le gouvernement a créé une bulle dans laquelle se sont engouffrés les opportunistes, pour ne pas dire les escrocs… Le résultat est là : 50 % des installations ne sont pas aux normes, les dépôts de bilan se multiplient d’installateurs peu scrupuleux, les particuliers lésés par des toits rendus non étanches sont de plus en plus nombreux.

Ces affaires ne représentent que peu de cas heureusement. Mais ils montrent les carences de certains à organiser de manière durable et viable une filière sans compter sur des aides massives, que nous payons au final en tant que contribuables. Une fois de plus ceux qui s’efforcent de bien faire leur travail paieront pour ceux qui s’en mettent plein les poches. Dans quelques semaines, les panneaux devront répondre à de nouvelles règles d’installation et d’intégration plus drastiques, mais quels seront les contrôles ? Les panneaux devront assurer l’étanchéité du toit… un non-sens auquel les assureurs répondent en assurant de plus en plus difficilement les installations.

En cette semaine des Journées européennes du solaire, le temps est au gris et ne porte pas forcément à l’optimisme sur le solaire. Espérons que pour l’ouverture de l’examen du Grenelle II, des bonnes nouvelles puissent émerger et sortir les énergies renouvelables de la spirale de mauvaises nouvelles enclenchée depuis l’échec de Copenhague.

Le solaire : des applications nombreuses

Des grillades 100 % solaires !

Des grillades 100 % solaires !

A partir du 3 mai s’ouvrent les journées européennes du solaire pour promouvoir une énergie 100 % écologique et gratuite : le solaire. Cette 3ème édition se tournera essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, sur les panneaux solaires photovoltaïques et le chauffe-eau solaire.

Pourtant les applications du solaire sont beaucoup plus large (et moins onéreuses aussi heureusement) dans beaucoup de domaines :
- L’éclairage solaire extérieur : votre jardin peut bénéficier d’un éclairage ou d’un balisage toute l’année et ce à petit coût. A partir de quelques euros, vous trouverez des bornes à piquer, murales, des lampions, des spots à encastrer, …
- Les douches solaires : un tuyau d’eau et hop ! Grâce à un raccord rapide vous pouvez installer en quelques minutes une douche solaire pour votre piscine. La gamme de prix est large pour que vous trouviez facilement la solution adaptée à votre besoin.
- Les chargeurs solaires : Peur de tomber en panne de batterie pour votre MP3, téléphone portable, votre appareil photo, … Le chargeur solaire est la solution pour recharger vos appareils n’importe où.

Plus étonnant, et c’est un vrai gros coup de cœur de La Maison Positive, les appareils de cuisson solaire : des fours et barbecues solaires ! Certains sont même transportables. Par exemple le four solaire Trotter Cooker pèse 900 grammes et permet de cuisiner n’importe où. En effet, grâce à sa taille et son poids réduits il vous accompagne partout : randonnées, plage, camping, bateau,  …
Toujours dans le domaine de la cuisson solaire, le barbecue solaire transportable.  Plutôt que de vous présenter tous les avantages de ce barbecue, je vous invite à aller voir la fiche du barbecue solaire Cook Up 200 sur notre site La Maison Positive. Un code de remise de 50 € sur ce produit est disponible pour le lancement.

Une maison à énergie positive : rappel et mise au point

Le concept de maison à énergie positive se développe de plus en plus, et je pense, modestement, que nous y sommes pour quelque chose. La maison à énergie positive est une maison qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Ceci n’est réalisable que par la prise en compte, dès la conception, de nombreux facteurs permettant de maitriser au mieux la consommation, c’est-à-dire de créer un bâtiment le moins énergivore possible. La maison positive est avant tout une maison très basse consommation.

Pourquoi ce petit rappel ? Tout simplement parce qu’il semble qu’une confusion existe, voire même qu’elle soit entretenue par certains. Ce week-end, je suis tombé sur plusieurs petites annonces de vente de maison à énergie positive. Ma déception a été grande à la lecture de l’annonce. Le calcul était systématiquement financier, sans jamais aucune relation avec la consommation de la maison : d’un côté, le coût de chauffage et d’eau chaude sanitaire, de l’autre le revenu généré par la revente de l’électricité de panneaux photovoltaïques à EDF. Il suffirait donc d’installer plein de panneaux pour qu’une maison devienne positive ! Ceci est bien sûr faux : c’est le bilan thermique, qui prend aussi en compte les émissions de GES (gaz à effet de serre), qui peut permettre de se prévaloir de l’appellation.

Cette conception financière de la maison à énergie positive, en plus d’être inexacte, pose un problème de taille. Le tarif de revente à EDF est 6 fois supérieur à celui d’achat. Si on considère la question d’un point de vue uniquement monétaire, n’importe quelle maison avec assez de panneaux peut devenir positive. Cette idée de la maison positive pousse à un suréquipement de panneaux, or le tarif de rachat est subventionné. C’est-à-dire que nous le payons, en tant que contribuable et abonné à l’électricité… Cela veut dire forcément que les tarifs de vente et d’achat se rejoindront. Alors ces pseudo maisons positives ne le seront plus au contraire des vrais, celles basées sur la consommation d’énergie et non d’argent. La conception d’une maison positive doit répondre à des critères de confort et d’économie d’énergie et non être une simple opération financière.

En savoir plus sur la maison positive

Solar Impulse : le tour du monde en avion solaire

Faire le tour du monde en avion. Jusque là rien d’extraordinaire, j’en conviens. Par contre, le faire en avion solaire, de jour comme de nuit … Ca a tout de suite une autre gueule ! Et bien, c »est le nouveau défi que s’est lancé Bertrand Piccard, auteur du premier tour du monde en ballon sans escale.
Eh oui ! Après le bateau solaire, un avion qui fonctionne grâce à l’énergie solaire avec à chaque fois le but de faire le tour du Monde. Pour les rêveurs, il n’y a malheureusement pas de places libres !

Plusieurs étapes sont prévues avant de faire le tour du Monde. Le premier test a eu lieu il y a deux semaines.

Je vous invite à regarder la vidéo, on a l’impression d’assister au premier vol d’Ader ou des frères Wright … Tout simplement fascinant :

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En savoir plus

A bicyclette …

Un vélo de facteur jaune, des sacoches sur les portes-bagages mais pas de courrier ! Il ne s’agit pas de postiers mais de plombiers : les Zéco plombiers. Cette initiative a lieu à Toulouse, où depuis plusieurs mois, une entreprise, sous forme de coopérative, apporte une solution novatrice au problème de la recherche d’un plombier en centre ville.

Comme le révèle Arane Dumont à la dépêche du midi, « Notre gros problème était le mode de déplacement lié à la voiture. On était fatigués de subir les embouteillages, de se prendre des PV et surtout de chercher une place de stationnement. » La solution du vélo s’est donc imposée logiquement. Mais pas n’importe quel vélo : un vélo de facteur, de récupération, pour ses qualités de solidité et de robustesse. Le matériel est lui aussi adapté : par exemple, la scie à métaux remplace la meuleuse. Le rayon d’action est quant à lui volontairement réduit au centre ville.

La démarche est réfléchie dans une optique économique et écologique : le vélo comme moyen de déplacement écolo mais aussi économique : pas de frais d’assurance, d’essence, de frais de stationnement et d’amortissement de véhicule. Les Zéco Plombier mettent aussi en avant des produits permettant d’économiser l’eau et l’énergie : chasse à double débit, économiseur d’eau, …

Un reportage leur a été consacré sur la chaine locale TLT :

http://www.dailymotion.com/video/xclmbo