Vous avez surement du entendre, voire même voir des vidéos sur Youtube, sur le grand malheur des acteurs du solaire photovoltaïque, avec de grandes fresques de déclarations dignes des meilleurs hommes politiques, voire même des plus mauvais. Je ne vais pas vous mettre l’une des ces vidéos, qui est un contenu hypocrite d’un secteur qui pleure sur la réduction des aides fiscale type crédit d’impôt, qui n’a pas profité aux gens ayant investi dans ce secteur, mais qui a profité à toute la filière qui s’est gracieusement servie au passage. Ce discours, de ‘’ils veulent tous nous faire mourir…’’ a refait son retour lors des grandes discutions sur la suppression de quelques niches fiscales. Par contre pendant le même temps voici quelques informations sur la bonne santé du secteur du photovoltaïque qui étaient publiées, mais qui sont restées très peu reprises par les uns et les autres.
Avec 599 MW (Selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Développement durable) raccordés au cours du premier semestre 2011, le parc photovoltaïque poursuit son expansion et garde le cap de la croissance. En revanche, l’éolien montre des signes d’essoufflement, avec des raccordements inférieur de 27% à ceux du premier semestre 2010. Le rythme des raccordements est particulièrement soutenu depuis le début de l’année en métropole, notamment en Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Aquitaine qui totalisent près de 40 % des puissances raccordées au cours de ce premier semestre.
Pourquoi ces bons résultats, tout simplement car les mesures ‘’dites d’autorité’’ ne sont pas rentrées en vigueur de suite mais avec un délai relativement long, bien plus long que ce que l’on veut bien nous faire croire, et surtout nous faire nous contribuable qui payons des impôts, se sentir coupable de leurs manque de discernement, de stratégie commerciale, industrielle. Quels industriels, ou professionnels pouvaient croire qu’un crédit d’impôt aller durer pendant 20 ans, en sachant que le tarif fixe de rachat de l’électricité fixé par la loi, comportait une règle toute simple qui est :
Un prix fixe, défini par l’état, mais un prix qui est recalculé tous les ans et déprécié tous les ans. Le prix fixe et garanti, une bien belle promesse que tous les vendeurs de solaire photovoltaïque vous annonce en gros et en gras sur leurs documentations. Mais petit détail, ce prix est garantie pour 12 mois après il est fixé dans le texte de loi, qu’il sera réduit d’année en année selon une règle relativement simple, bien sûr il y a un minimum bas qui est fixé aussi par la loi, mais bien loin du 55 centimes.
Si les résultats du photovoltaïque sont toujours au beau fixe, le constat n’est pas le même dans l’éolien. Par contre peu de gens arrivent à se faire entendre pour défendre la cause de l’Eolien, un secteur avec beaucoup moins d’acteurs, des installations de grosse puissance quasi systématiquement, ce qui rend cette branche beaucoup moins bruyante que le solaire photovoltaïque et pourtant l’éolien aurait bien des raisons d’être bruyante.
En conclusion ce ne sont pas ceux qui crient au loup, qui sont obligatoirement les vraies victimes.
Je suis toujours étonné de voir des articles publiés sur internet par des gens qui ne connaissent visiblement rien à leur sujet. L’auteur se moque des appels à l’aide des acteurs de la filière photovoltaïque, à croire que les 10.000 licenciement vécus depuis 9 mois sont dérisoires et n’existent que dans la tête de ceux qui pointent désormais au pole emploi.
Je souhaiterais simplement préciser à ce monsieur que le tarif de rachat a été purement et simplement supprimé pour tous les projets de plus de 100kWc depuis le 2 décembre 2010, et qu’aucun nouveau projet ne peut donc se construire désormais. La mesure a non seulement été immédiate, mais elle a même été rétroactive (puisque des projets en cours depuis près de 2 ans, et qui avaient été validés conformément à la loi en vigueur à l’époque, ont dû être arrêtés, sans autre forme de procès). Connaissez-vous un secteur d’activité, quel qu’il soit, qui peut survivre après une cessation d’activité de 1 an (voire plus, puisque aucune issue à ce « moratoire » n’est envisagée par l’Etat avant l’été prochain, dans le cadre d’appels d’offres auxquels aucune PME ne pourra d’ailleurs participer) ? Je doute que l’éolien ait jamais vécu un tel acharnement.
Posez-vous par ailleurs une minute la question de savoir qui a réellement bénéficié des avantages fiscaux effectivement trop élevés de 2009 (que d’ailleurs la filière demandait au Gouvernement de diminuer à l’époque, ce qu’il n’a pas fait, et pour cause) : l’essentiel des projets photovoltaïques qui ont pu traverser les mailles du filet du changement réglementaire de l’hiver dernier sont ceux d’EDF Energies Nouvelles, qui disposaient d’une procédure bien spécifique d’autorisation de raccordement (dont la fameuse méga centrale de Toul sur ses centaines d’hectares). L’appel au secours vient des PME, qui n’ont pas pu, contrairement à EDF Energies Nouvelles, « s’arranger » avec la loi. De là à penser que le Gouvernement s’est longtemps fait le complice d’une société qu’elle détient à 80% et qui a besoin de nouvelles ressources (quasi-fiscales) pour financer d’une part ses pertes abyssales liées à des aventures étrangères calamiteuses et d’autre part ses futurs démantèlements de centrales nucléaire, dont le coût est mystérieusement non intégré dans le prix de l’électricité vendue aux Français (bien naïfs de croire que 55€ le MWh est le VRAI prix !).
Enfin, cessez de vous féliciter d’avoir installé 599 kWc au premier semestre 2011, quand l’Allemagne en installe environ 10 fois plus dans le même temps, en créant des milliers d’emplois. Je sais que les Français préfèrent traditionnellement payer des impôts pour financer l’assurance chômage, plutôt que pour créer de l’emploi, mais en lisant cet article, je me dis que le manque de discernement et la bêtise de certains s’apparentent décidemment à de l’art.
A chaque fois qu’une application industrielle arrive dans le bâtiment elle est détournée et dégradée, voir le marché photovoltaïque !!! )
Les installateurs de chauffage et climatisation sont tristement devenus ( des poseurs !!). Un système commercial français aberrant et mercantile, qui laisse un commerce très nocif prospérer sans contrôle et dégrade les filières de professionnels consciencieux aux profits des eco-délinquants et opportunistes de tout poil ( voir commerce du poil à bois et chauffage maisons BBC , passives……… ).
Les organisations gouvernementales et de consommateurs n’y voient que du ciel bleu ( voir marché des certificats d’économies d’énergies ). En attendant que la confiance revienne……..